L’interview IA artist : Découvrez Nicolas Moreau

🎨 Pour cette nouvelle interview de créa, on vous présente Nicolas Moreau, directeur artistique, photographe, réalisateur et IA Artist. Avec son approche hybride, il navigue entre stratégie, image et innovation, en mettant l’intelligence artificielle au service de la création visuelle. Il nous partage sa vision du métier, ses projets en cours et les nouvelles possibilités qu’offre l’IA pour produire des contenus percutants et agiles.
Peux-tu te présenter en quelques mots ?
Je m’appelle Nicolas. À l’origine, je suis directeur artistique, et aujourd’hui, j’exerce également comme photographe et réalisateur. Mon profil est résolument polyvalent : d’un côté, je conçois des campagnes de communication, publicité et branding, de l’autre, je développe des contenus visuels – photos ou vidéos générées à l’aide de l’intelligence artificielle. Cette double casquette me permet d’intervenir sur toute la chaîne créative, de la stratégie jusqu’à la production.

En tant qu’IA Artist, as-tu un style graphique particulier ? Qu’est-ce qui le rend unique ?
Je ne revendique pas de style graphique au sens traditionnel du terme. Mon univers n’est pas tourné vers l’illustration, mais davantage vers l’image photographique et le style cinématographique. Mon parcours dans la publicité m’a naturellement orienté vers ce type de traitement visuel, et j’ai ensuite élargi mon champ d’expression au clip vidéo, un format qui me parle particulièrement.
Plutôt que de développer une signature unique, je préfère travailler en multipalette : adapter chaque projet à un univers esthétique spécifique, proposer des angles variés, et ne jamais me répéter. En tant que DA, je cherche à insuffler une vraie direction à chaque production, tout en me réinventant constamment.

As-tu des projets en cours dont tu aimerais nous parler ?
Je travaille actuellement sur un projet d’envergure : une vidéo de trois minutes nécessitant près de trois mois de travail. L’objectif est d’esquisser une vision du futur pour une multinationale, en imaginant ce que pourrait être la vie sur Terre dans les décennies à venir.
C’est un défi passionnant, notamment par la diversité visuelle qu’il implique. Toutes les dix secondes, l’univers graphique bascule : robots spatiaux, vaisseaux futuristes, plans inspirés de Midnight Espoir… Chaque séquence demande un travail de recherche approfondi. L’IA me permet ici de créer une infinité d’ambiances en un temps record, tout en conservant un niveau de cohérence artistique élevé.

Qu’est-ce qui t’a poussé à collaborer avec Creads ?
À l’origine, c’est la volonté de rencontrer des clients ouverts aux technologies émergentes qui m’a poussé à rejoindre l’écosystème Creads. Deux aspects m’ont particulièrement séduit : la possibilité d’échanger avec des interlocuteurs déjà sensibilisés à l’IA, et celle d’évoluer dans un environnement où le vocabulaire, les contraintes et le workflow sont bien compris.
Cela permet de gagner un temps précieux. Le travail avec l’IA implique une méthodologie spécifique, très différente des processus de création classiques. Pouvoir travailler avec des personnes qui maîtrisent ces nouveaux codes est un vrai gain en fluidité et en pertinence.
Comment perçois-tu l’évolution de l’IA dans les agences de communication ?
Je constate une montée en puissance très nette de l’IA dans les agences. Certaines sont déjà bien engagées depuis un an, d’autres en sont encore aux balbutiements. Mais toutes y viendront, car la demande des clients est de plus en plus forte.
Il ne s’agit pas seulement d’explorer une esthétique nouvelle, mais aussi de répondre à une exigence de rapidité et d’accessibilité budgétaire.
Je vois par exemple de petites structures qui intègrent désormais un profil spécialisé en IA pour répondre à ce besoin croissant. On assiste à l’émergence d’un nouveau type de production, plus agile, plus adaptable, et porté par une technologie en évolution constante.
Selon toi, qu’est-ce qui pousse les clients à faire appel à un IA Artist comme toi plutôt qu’à un créatif “classique” ?
Le premier facteur reste le coût. L’IA permet de réduire considérablement certains budgets. Mais il y a aussi un vrai enjeu créatif : repousser les limites, oser des choses visuellement audacieuses, qui auraient été difficilement réalisables dans un cadre de production traditionnel.
Dans certains projets, je prends en charge la création de l’idée jusqu’à l’exécution visuelle. Dans d’autres, j’interviens uniquement sur la phase de production IA, à partir d’un brief existant. Cette souplesse permet de répondre à des attentes variées.
Un autre argument, moins évoqué mais tout aussi important, est l’impact environnemental. Un tournage généré par IA émettrait jusqu’à 24 fois moins de CO₂ qu’un tournage à l’étranger – comme cela se pratiquait en Afrique du Sud il y a quelques années. Même comparée à un tournage en studio à Paris, l’empreinte carbone reste bien inférieure. Cette dimension écologique devient aujourd’hui un vrai critère de décision.
En quoi ton travail apporte-t-il une réelle valeur ajoutée à tes clients ?
Mon expérience en direction artistique, notamment en achat d’espaces publicitaires, me donne une vision stratégique globale. Je ne me limite pas à la livraison d’images : je propose des solutions créatives, j’ajuste les scénarios, je cherche à optimiser le message visuel.
Sur le projet en cours, par exemple, j’ai proposé de réorienter légèrement le script initial. Mon œil de DA m’a permis de détecter un angle plus fort, plus percutant. C’est ce type de regard transversal, à la fois conceptuel et visuel, que les clients recherchent.
Pour finir, si tu devais résumer ton approche en un mot ou une citation, ce serait quoi ?
« C’est parti pour s’amuser ! »
Derrière cette phrase, il y a l’idée de créer avec plaisir

👉Découvrez Léo Monget, directeur artistique freelance et IA artist, explore de nouveaux horizons visuels grâce à l’intelligence artificielle, qui révolutionne sa pratique créative.